ONU : Les représentants africains font l’éloge de leur diversité culturelle

À l’ONU, les discours ne représentent pas l’unique moyen d’expression au sein de l’Assemblée générale. Encore une fois cette année, au-delà des déclarations formelles, la mode s’est subtilement affirmée comme un véritable langage diplomatique. De nombreux représentants africains ont utilisé la plateforme internationale pour mettre en valeur leur culture, leur identité et leur histoire à travers leurs vêtements. Une mode qui véhicule héritage et fierté. Maryam Bello, originaire du Nigeria, a attiré les regards avec sa robe traditionnelle hausa, aux teintes éclatantes. « Conçue pour mettre en valeur la beauté et illustrer la culture africaine », a-t-elle déclaré, mettant l’accent sur l’abondance des traditions de sa nation. Selon Sofonea Shale, représentante du Lesotho, l’option du mokorotlo, ce fameux chapeau conique traditionnel, avait une importance considérable : « Il représente la montagne, cet asile où le créateur de notre nation a su se préserver. » Un hommage à la résilience et à l’histoire nationale. À Madagascar, Aurélie Razafinjato a choisi une tenue qui allie tradition et modernité, mettant l’accent sur le motif floral. « Les fleurs sont bénéfiques aux femmes, à la résilience, à l’autonomisation », a-t-elle précisé. Carol Labor, originaire de Sierra Leone, a porté une robe spécialement réalisée pour l’événement… en Gambie. Une décision qui témoigne des connexions culturelles et textiles reliant les nations africaines au-delà des délimitations politiques. En ce qui concerne l’Afrique de l’Est, Yvonne Anyango du Kenya portait une tenue en tissu Ankara Kitenge, connue pour ses motifs audacieux. Elle considérait cela comme un emblème représentant à la fois son identité nationale et les liens culturels à travers tout le continent. Bien que d’autres délégués venant de pays tels que la Grèce, la Bolivie, le Bhoutan ou la Norvège aient aussi mis l’accent sur leur héritage vestimentaire, les délégués africains se sont particulièrement démarqués en faisant des couloirs de l’ONU une véritable plateforme d’expression culturelle.

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Cameroun : L’ONU exhorte à assurer des élections transparentes et libres

Quelques semaines avant le scrutin présidentiel prévu au Cameroun en octobre, les Nations Unies ont fait part de leur vive inquiétude mardi à Genève quant à l’augmentation des limitations aux libertés essentielles. Volker Türk, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, a exhorté les autorités camerounaises à mettre en place un contexte favorable à une élection libre, claire, qui inclut tout le monde et qui se déroule dans la paix. « Un contexte sûr et propice aux droits de l’homme est essentiel pour des élections dignes de confiance », a-t-il souligné, notant que « cela ne paraît hélas pas être la situation au Cameroun ». D’après les constatations de l’ONU, diverses manifestations ont été proscrites en raison des limitations imposées aux partis d’opposition. On a également observé des anomalies dans l’inscription des électeurs, certaines figures politiques ont été écartées de la compétition électorale et un entretien télévisé en direct a été interrompu par les forces de l’ordre. Le Haut-Commissaire a condamné les menaces et le harcèlement adressés aux opposants, soulignant que la présence équitable de tous les Camerounais est « essentielle ». Au début d’août, 53 individus ont été appréhendés devant la Cour constitutionnelle à Yaoundé pendant que celle-ci examinait des recours des tribunaux électoraux. Bien qu’elles aient été relâchées depuis, M. Türk indique que « leur interpellation n’aurait pas dû avoir lieu ». Ces actions font partie d’un cadre plus vaste de limitations imposées à la société civile, avec plusieurs ONG mises en suspend ou interdites et le soutien à d’autres groupes restreint. Le Haut-Commissaire a aussi exhorté les autorités à combattre les propos haineux et les provocations à la violence, pour assurer un environnement électoral paisible et respectueux des droits de base. Jeremy Laurence, porte-parole du Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, a pris la parole lors d’une conférence de presse bimensuelle tenue à Genève : « Nous appelons aujourd’hui le Gouvernement du Cameroun à garantir un environnement propice à un scrutin libre, transparent, inclusif et véritable. Un accès équitable à la participation aux processus électoraux pour tous les Camerounais est absolument essentiel. » Avant l’élection, l’ONU souligne l’importance capitale de s’assurer de la transparence, de l’équité et de la sûreté du processus électoral. Ceci est essentiel pour permettre à tous les Camerounais d’exercer intégralement leurs droits démocratiques dans un contexte libre et pacifique. Faites un DON pour Nous soutenir en cliquant sur le lien https://senxeweul.com/donation/

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