Intervision : la Russie relance son « anti-Eurovision » pour affirmer son soft power culturel
Écartée de l’Eurovision depuis le début du conflit en Ukraine, la Russie prépare son propre retour sur la scène musicale internationale avec la renaissance d’un événement oublié : le concours Intervision, prévu pour le 20 septembre. Ce rendez-vous, abandonné depuis 45 ans, vise à rassembler des artistes venus de 23 pays, dont des membres des BRICS, de la CEI, de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), ainsi que des participants d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine, d’Europe… et même des États-Unis. Porté par le Kremlin, ce projet s’inscrit dans une stratégie de soft power* : réaffirmer l’influence culturelle de la Russie au-delà des circuits occidentaux, dans un contexte de fortes tensions géopolitiques. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a confirmé la volonté de Moscou de faire connaître « la Russie et le peuple russe » par ce biais. Un concours "apolitique", tourné vers les "valeurs universelles" Les organisateurs insistent sur la nature non politique du concours. Les chansons devront véhiculer des messages positifs : paix, honneur, dignité. Tout contenu à caractère politique sera strictement proscrit. L’objectif est clair : rassembler au nom de la musique, tout en affirmant une certaine vision du monde. À l’origine, Intervision était la réponse du bloc de l’Est à l’Eurovision dans les années 1970. En le réactivant aujourd’hui, Moscou veut démontrer qu’un modèle culturel alternatif peut exister, fédérer, et rayonner hors des sphères occidentales. Faites un DON pour Nous soutenir en cliquant sur le lien https://senxeweul.com/donation/
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