À Tombouctou, des centaines de résidents se sont rassemblés pour marquer un événement historique : le 700e anniversaire de la mosquée Djingareyber, chef-d’œuvre d’architecture en terre crue construit en 1325 par l’empereur Mansa Moussa.

À cette occasion exceptionnelle, les habitants ont procédé au crépissage traditionnel de l’édifice, un rituel communautaire d’entretien annuel qui prend cette année une dimension symbolique. « Toutes les communautés et les maçons se mobilisent pour préserver la mosquée, mais cette fois c’est encore plus fort, car nous célébrons ses 700 ans », a souligné Bilal Mahamane Traoré, porte-parole des maçons traditionnels.

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1989, la mosquée Djingareyber a souffert de négligence et de destructions durant l’occupation islamiste de 2012, ce qui lui a valu d’être inscrite sur la liste du patrimoine en péril.

El Moctar Cissé, bibliothécaire et organisateur de la célébration, explique que cette journée du 12 octobre 2025 a été choisie pour unir la fête culturelle à l’entretien de la mosquée, en un geste de transmission intergénérationnelle.

« Ce n’est pas qu’une célébration, c’est aussi un acte de cohésion sociale, de mémoire et d’éducation. Toutes les couches de la population sont impliquées », a ajouté Issaka Nazoum, président du Conseil régional.

Au-delà de l’entretien, cette initiative vise à raviver l’attachement des habitants à leur patrimoine, et à sensibiliser les plus jeunes à l’importance de sa préservation.

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