Le député mauritanien Biram Dah Abeid a mis en garde contre « une catastrophe et un grand danger » pesant sur la sécurité et l’unité de la Mauritanie, en raison de la situation tendue le long des frontières orientales du pays.

S’exprimant lors d’un colloque politique organisé en son honneur par l’initiative Mauritanie de demain, l’opposant a accusé le pouvoir en place de « mauvaise gestion » ayant affaibli la cohésion intérieure et fragilisé les institutions sécuritaires et militaires. Selon lui, ces dernières sont minées par « le clientélisme et le favoritisme ».

L’élu affirme avoir reçu de nombreuses plaintes d’officiers privés de promotions à cause de la cooptation, ainsi que de soldats issus des classes populaires dénonçant la dégradation de leurs conditions et les abus des cercles influents. Cette situation représenterait, selon lui, « un danger réel » pour la stabilité nationale et alimente de fortes inquiétudes sécuritaires.

Comparant avec la présidence de Mohamed Ould Abdel Aziz, Biram Dah Abeid a rappelé que l’armée mauritanienne avait alors, selon ses termes, renforcé ses capacités, contrôlé efficacement les frontières et poursuivi les groupes armés jusque sur le territoire malien, permettant de sécuriser les populations.

Il a ajouté que les habitants du Hodh n’avaient pas connu, à cette époque, les violences et exécutions dont ils seraient victimes depuis l’arrivée au pouvoir du régime actuel.

Fatimetou Sow Deyna