Hollywood perd l’un de ses visages les plus marquants. Robert Redford, acteur mythique, réalisateur oscarisé et fondateur du Sundance Institute, est décédé dans son sommeil le mardi 16 septembre, à l’âge de 89 ans.

Adulé pour son charisme à l’écran et respecté pour son engagement hors caméra, Redford a façonné plus de cinquante ans de cinéma. En 1981, il fonde le Sundance Institute, qui deviendra le berceau du cinéma indépendant mondial. Le festival annuel de Park City, dans l’Utah, a révélé de grands noms comme Quentin Tarantino, Steven Soderbergh ou Darren Aronofsky, loin des pressions des grands studios.

Redford, c’était aussi l’icône des années 70 avec des rôles inoubliables dans The Candidate, Les Hommes du Président ou Nos plus belles années. Mais son tournant décisif viendra avec Ordinary People en 1980, qui lui vaudra l’Oscar du meilleur réalisateur. Dès lors, il se consacre davantage à la mise en scène, la production et à son rôle de mentor pour une nouvelle génération de cinéastes.

Pour ses fans, Redford représentait plus qu’une star. « Ce n'était pas une vedette. C'était une vraie personne. Il se souciait du pays et des gens », a confié Gary Germain, ému. Michelle Cregut, elle, souligne son impact artistique : « Il a ouvert la voie à des cinéastes non traditionnels. »

En fondant Sundance, Redford espérait raviver la liberté créative qu’il voyait disparaître à Hollywood. Pari réussi. Ce n’est pas seulement l’homme au regard d’acier qu’on pleure, mais le bâtisseur d’un autre cinéma, audacieux, humain et libre.

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