L’ancien président congolais Joseph Kabila revient sur le devant de la scène politique depuis Nairobi, au Kenya, en réunissant plusieurs figures de l’opposition lors d’un conclave de deux jours. Objectif affiché : « sauver la RDC » via un nouveau mouvement politique qu’il dirigera.

Cette rencontre, baptisée « Conclave des forces politiques et sociales sur l’avenir du pays », a vu la participation d’opposants notables comme Augustin Matata Ponyo, Seth Kikuni et Franck Diongo. D’autres figures majeures de l’opposition, comme Moïse Katumbi ou Martin Fayulu, ont toutefois brillé par leur absence.

Mais cette initiative ne passe pas inaperçue à Kinshasa. Le pouvoir en place dénonce une tentative de déstabilisation, évoquant même une complicité du gouvernement kényan. L’UDPS, parti au pouvoir, fustige cette réunion comme une « insulte aux victimes du M23 », rappelant les soupçons anciens de collusion entre Kabila et certains groupes armés.

Pour rappel, Joseph Kabila a été condamné par contumace fin septembre à la peine de mort pour trahison et crimes contre la paix. Malgré cela, il affirme vouloir œuvrer pour la réconciliation nationale et la démocratie.

Sa sortie médiatique marque une escalade des tensions politiques entre l’ancien chef d’État et le président Félix Tshisekedi, dans un contexte déjà fragilisé par les conflits à l’Est du pays et les divisions internes.

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