Pour la première fois, le musée Tate Modern de Londres consacre une exposition d’envergure à l’évolution de l’art moderne au Nigeria, depuis les années 1940 jusqu’à l’après-indépendance. Intitulée « Nigerian Modernism », cette rétrospective offre un regard inédit sur un pan trop souvent ignoré de l’histoire de l’art du XXe siècle.

L’exposition, qui rassemble plus de 300 œuvres réalisées par une soixantaine d'artistes nigérians, met en lumière la richesse et la diversité des pratiques artistiques du pays. Peintures, textiles, sculptures et céramiques traduisent une fusion entre techniques européennes et traditions locales. Lagos est ici présentée comme un centre artistique international au même titre que Paris ou Londres, selon Bilal Akkouche, conservateur adjoint du musée.

L’exposition couvre une période charnière : du régime colonial à l’indépendance de 1960, jusqu’aux années troublées de guerre civile. Elle met en avant des figures majeures comme Twin Seven Seven ou Muraina Oyelami, qui revendiquent un art "universel" plutôt qu’exclusivement nigérian.

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