
Communiqué de presse : Près de 200 villes et communes belges hissent le drapeau de la paix à l’occasion de la Journée internationale de la Paix
Ce 21 septembre, date proclamée Journée internationale de la Paix par les Nations unies, le drapeau de la paix flottera à nouveau dans de nombreuses villes et communes belges. Depuis 1981, cette journée vise à promouvoir les idéaux de paix dans le monde entier. Par cette action conjointe, les villes et communes participantes se positionnent en faveur d’un monde pacifique,
exempt d’armes nucléaires et de militarisation.
La campagne nationale Journée de la Paix, initiée par la Coalition belge contre les armes nucléaires, revêt une signification particulière en 2025. Cette année marque en effet un moment particulièrement symbolique : le 80e anniversaire des bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, qui ont coûté la vie à 240 000 personnes et marqué le début de l’ère de la menace nucléaire, qui perdure encore aujourd’hui. Ce triste anniversaire souligne l’importance de maintenir un engagement fort, y compris au niveau local, en faveur d’un monde libéré des armes nucléaires. Cet objectif est plus que jamais nécessaire dans le contexte actuel de militarisation croissante et d’augmentation considérable des dépenses militaires, tant en Belgique et en Europe que dans le reste du monde.
En 2025, la menace nucléaire reste plus présente que jamais. Dans le monde, 12 331 ogives nucléaires sont encore en circulation, tandis que les neuf États dotés d’armes nucléaires modernisent – et même élargissent – leurs arsenauxi. Les citoyen·nes belges sont aussi, malgré leur volonté, particulièrement concerné·es par les armes nucléaires, puisque depuis 1963 la Belgique abrite une vingtaine de bombes nucléaires états-uniennes sur son territoire (dans la province du
Limbourg, à la base militaire de Kleine Brogelii). De plus, les ogives nucléaires de Kleine Brogel ont récemment été remplacées par les nouvelles bombes B61-12, plus facilement déployablesiii. Loin d’assurer la sécurité de nos pays, ces armes de destruction massive rendent au contraire le monde plus dangereux et menacent l’existence humaine, en particulier dans ce contexte de tensions
grandissantes entre puissances nucléaires.
Leur présence fait de notre pays une cible potentielle de
premier plan en cas de guerre. Le danger ne vient pas de la nationalité d’une bombe nucléaire, mais de l’existence même de ces armes de destruction massive. Le désarmement nucléaire mondial est non seulement possible : il est urgent et nécessaire.
Le monde ne sera en sécurité que si ces armes, qui sont interdites par le droit international depuis 2021, sont effectivement éradiquées. C’est l’objectif du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TPNW) des Nations unies, qui est entré en vigueur en 2021 et a été signé par 94 pays, dont 73 l’ontégalement ratifié. La Belgique n’a encore fait ni l’un ni l’autre.
En arborant le drapeau de la paix, les villes et les communes s’opposent à la présence d’armes nucléaires américaines sur le sol belge et appellent le gouvernement fédéral à jouer un rôle actif dans le désarmement nucléaire international. Du 21 au 28 septembre, le drapeau de la paix flottera dans près de 200 villes et communes belges. Les localités se joignent ainsi à l’appel en faveur d’une Belgique sans armes nucléaires, dans un monde sans armes nucléaires. Vous trouverez plus d’informations et la liste complète des villes et communes participantes sur le site web de la campagne.
La Coalition belge contre les armes nucléaires
Presse FR : Sarah Rousseau (CNAPD – 0472 61 67 19)
Presse NL : Bastien Willemot (Vrede vzw – 0478 73 30 42)
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